Semaine d'équitation éthique

Hello,

Comme vous le savez sans doute, dans le cadre de ma formation pour devenir équithérapeute, je viens de passer une semaine ayant pour thème l'éthologie. Enfin, le formateur n'aime pas du tout ce mot qu'il convient de réserver au cheval dans son milieu naturel, donc il préfère parler d'équitation éthique, d'où le titre du topic !

Ca a été une semaine absolument magique, fabuleuse, bouleversante Je vais déjà vous parler de la philosophie d'Olivier notre formateur, (philosophie qui va sûrement faire débat) puis je vous raconterai comment j'ai vécu la semaine et enfin je mettrai quelques photos si vous êtes sages

On avait déjà fait une semaine d'éthologie il y a quelques semaines pour découvrir la méthode de la Cense, je pensais donc qu'on allait continuer, mais pas du tout. Olivier remet en cause tout ça, la Cense, Parelli, Blondeau... Il a des idées très arrêtées parfois, mais il est resté humble, à l'écoute et bienveillant, et c'est ce que j'ai adoré chez lui D'après lui, ces méthodes ne font que conditionner, robotiser et nier l'individualité des chevaux. Ils sont tous mis dans le même panier, ils doivent tous répondre de la même façon aux stimuli et ça ne lui plaît pas du tout. Pour lui, l'homme ne doit pas se considérer supérieur au cheval. De quel droit imposons nous notre volonté au cheval ? Selon lui, le licol éthologique ne fait que contraindre le cheval à faire quelque chose, c'est un licol très dur qui ne laisse pas le choix au cheval. La première liberté du cheval, c'est de dire quand il n'a pas envie de faire quelque chose et nous on doit accepter cela et on doit composer avec. Dans la méthode la Cense, on donne un ordre au cheval, on attend qu'il fasse et quand il s'exécute, on cesse la stimulation pour le mettre dans le confort. Olivier se demande en quoi arrêter la stimulation, c'est mettre le cheval dans le confort. Il est partisan de tout faire avec le cheval. Apparemment, il aurait fait des tests qui montreraient qu'il y a plus de marqueurs du stress chez un cheval quand il fait quelque chose sous l'oeil attentif de l'humain qui attend quelque chose de lui que chez un cheval qui fait quelque chose accompagné de l'humain qui fait la même chose. On est sur le même plan que le cheval, il a aussi le droit de nous proposer des choses, ce qui ne veut pas dire qu'on n'a pas le droit d'être plus directif.

Il critique également la notion de désensibilisation. Pour lui, on doit vraiment faire attention aux mots qu'on emploie. La sensibilité du cheval est une qualité du cheval qu'on doit tout faire pour garder. Il ne faut pas le désensibiliser, mais au contraire le sensibiliser à la réflexion. Selon Olivier, avec ces méthodes, on apprend pas au cheval à affronter ses peurs, mais au contraire à toujours les contourner. Parfois, il faudrait être plus direct parce que la vie c'est affronter ses peurs. Et c'est par le biais de la relation de confiance que l'on va tisser avec le cheval que cela va pouvoir se faire. On va lui montrer qu'il peut avoir confiance en nous et que là maintenant c'est le moment de ne plus avoir peur.

Je dois certainement oublier plein de choses, mais ça me reviendra au fur et à mesures. Je pense que sa philosophie un peu particulière ne va pas forcément vous plaire. Je ne suis pas forcément toujours d'accord avec lui, mais il m'a vraiment amené des remises en question et des pistes de réflexion (moi qui voyais la méthode la Cense comme un miracle) qui me font remettre en question ma relation aux chevaux, voire qui viennent bouleverser ma vie quotidienne. Et j'ai pu le voir évoluer avec ses chevaux dans le plus grand des respects et dans la plus grande harmonie et ça m'a juste bouleversé !

Premier jour :

Il commence par nous présenter son terrain, ses 10 chevaux dont un petit poulain de deux semaines trop chou Il ne nous parle pas trop de la place hiérarchique des chevaux, ni de leurs caractères parce qu'il aimerait qu'on observe tout ça par nous-mêmes.

Du coup, on a passé une bonne partie de la journée avec de l'observation au pré, en utilisant différentes méthodes :
-Méthode où on choisit un cheval et où on relève son comportement et la fonction de celui-ci à chaque top donné par Olivier.
-Méthode en continue où on balaie la situation et où on cible ce qui nous semble pertinent.
-Méthode où on cible un comportement (ex : comportements d'approche et de retrait) où on relève tous les comportements qui peuvent se rapporter à ça, en désignant à chaque fois l'émetteur du comportement, le récepteur et en décrivant ce qui s'est passé.

On a alterné entre les différentes méthodes. Ca nous a appris plein de choses sur les chevaux, mais ce n'était pas forcément facile de faire attention à tout et de comprendre réellement ce qui se passait au sein du groupe.

On a fini la journée en mettant plusieurs bâches dans le pré, sous lesquelles se trouvaient des seaux de nourriture. Et on devait observer ce qui se passait, les fonctions de chacun, qui s'approchait le premier des bâches, qui en avaient peur, qui avait accès à la nourriture, quelles solutions étaient trouvées...

Deuxième jour :

Le lieu principal de ce deuxième jour est le corral. On ramène tous les chevaux dans le paddock, autour du corral. Olivier estime que c'est important qu'ils puissent être autour de nous et nous observer.

Ce jour est dédié à l'accordage avec nos chevaux en totale liberté. Un par un, on est censé allé dans le corral avec le cheval de notre choix et s'accorder avec lui, danser avec lui.

Olivier nous fait une courte démo. Il nous montre que l'on peut travailler à distance du cheval ou alors avec un bras au niveau du garrot.

Le seul garçon de notre groupe passe en premier avec un cheval répondant au nom de Café. Il se place au centre du corral avec lui, lui enlève le licol et lui demande, de par sa posture et sa voix, de marcher. Café reste planté là pendant de longues minutes. On voit bien que ce ne sont pas des chevaux qui sont différents de ce qu'on a l'habitude de cotôyer, ils n'ont pas les codes habituels, ils ne sont pas conditionnés. Donc si on n'arrive pas à tisser un lien avec eux, ils ne font rien du tout. Progressivement, il arrive à le faire marcher. Le trot reste compliqué et Café répond plus ou moins bien à ses demandes

Vient mon tour, je choisis de tenter avec Lune, jument alezane, la matriarche du groupe. Je prends 5 bonnes minutes pour entrer en contact doucement et pour lui faire des papouilles. Puis, je lui demande d'avancer. Rien ne se passe. Je galère aussi avant qu'elle se mette en marche. Je marche avec elle et j'essaie de dynamiser le truc. Je n'arrive pas vraiment à la faire changer de main, mais les autres demandes, on est plutôt sur la même longueur d'ondes, j'arrive à la faire marcher et trotter à distance. Je me rapproche progressivement et je viens poser mon bras autour de son garrot et on fait un ou deux tours au trot au même rythme, en étant en harmonie au niveau des levers des membres, c'est génial comme sensation

L'après-midi, on recommence la même chose. Je choisis Tina, grande jument grise ! Pareil, après une phase de découverte, je lui demande de se mettre au pas sur la piste. Encore une fois, c'est long à venir, alors que je suis habituée aux chevaux de club qui répondent au moindre claquement de langue. Je tâtonne, je cherche des solutions et Tina se met enfin au pas. Pareil pour lui demander de partir au trot, je n'y arrive pas. Olivier me dit que notre problème à tous c'est qu'on est trop près du cheval et qu'on bloque le mouvement; Soit on doit vraiment être au contact, soit on doit s'éloigner pour laisser la place au cheval. j'applique ses conseils et ça se passe mieux ! La jument est vraiment avec moi. A partir du pas, ou du trot, dès que je m'arrête, elle s'arrête immédiatement en même temps que moi. Je n'ai pas testé le contact avec elle, je ne le sentais pas !


Je n'ai pas de photos de ces deux premiers jours, mais j'ai mitraillé pour les trois jours d'après ! Je vous écris la suite plus tard avec des photos

Intéressant !

Ce n’est pas la première fois que j’entends ce reproche vis-à-vis des méthodes La Cense, Blondeau & co.
Si le gars est cohérent dans ses explications après...

Les autres stagiaires étaient là pour la même raison que toi ?

Oui je l'ai trouvé vraiment très intéressant et toutes ses explications se tenaient! Quand j'ai travaillé un peu avec la méthode la Cense, j'étais émerveillée parce que j'arrivais à tout obtenir en phase 1, mais en fait c'était juste grâce au conditionnement. Et avec du recul, je trouve que les chevaux que j'ai vus travaillés avec cette méthode étaient assez blasés. Après, je ne mets pas tout le monde dans le même panier, ça doit dépendre de comment cette méthode est appliquée !

Oui, on était tous là dans le cadre de la formation d'équithérapie !

Jour 3 :

Le matin, on reprend cette histoire d'accordage dynamique et de danse dans le corral. Globalement, on s'en sort tous mieux que la veille On a compris des choses et on commence à mieux savoir comment appréhender les chevaux !

Je passe dernière. Café est le seul à ne pas avoir travaillé, je choisis donc de travailler avec lui. Mais j'appréhende vachement. Quentin avait galéré avec lui la veille et il n'avait même pas réussi à le faire trotter, alors moi qui ait plus de de mal à m'affirmer je me dis que je vais galérer.

Je l'amène au corral, je fais connaissance avec lui. Puis allez hop au travail, j'essaie de mettre toute l'affirmation possible dans mon corps et dans ma voix pour lui demander de marcher. Il reste complètement impassible Je mets encore plus d'énergie et là il marche enfin ! Je marche avec lui, j'essaie de le dynamiser le plus possible. Et ça marche bien ! Au fur et à mesure, je le sens beaucoup plus dynamique, beaucoup plus connecté à moi. Dès que je me mets à courir, il se met à trotter, je le sens motivé et joyeux et je prends énormément de plaisir à "danser" comme ça avec lui Je travaille à distance, puis au contact et j'adore !

Quelques photos :

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Olivier nous propose ensuite d'essayer la longe. mais pas la longe classique. Là encore, il s'agit de faire avec le cheval et non de rester immobile au centre du cercle. On peut marcher, trotter, à distance, ou dans le contact, en cercle ou en ligne droite, en changeant de main...

Je reprends Café pour l'expérience. Et ça se passe vraiment très bien ! Bon, il y a bien entendu des moments où il n'est pas tout à fait d'accord avec ce que je lui demande, mais faut l'accepter En tout cas, il m'épate, il se donne vraiment à fond !!

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Je m'essaie au changement de main, mais c'est encore le bordel
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Coucou

Intéressant.

Cela se rapproche de l'ancienne méthode de notre prof M (bras droit d'EDC).


Après je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis/Olivier dit :

ILH a écrit:

Enfin, le formateur n'aime pas du tout ce mot qu'il convient de réserver au cheval dans son milieu naturel, donc il préfère parler d'équitation éthique, d'où le titre du topic !

C'est une manière de marquer l'esprit... de se différencier des autre méthodes.

ILH a écrit:

Pour lui, l'homme ne doit pas se considérer supérieur au cheval. De quel droit imposons nous notre volonté au cheval ?

Hum... le cheval se considère comme une proie et nous sommes, nous, considéré comme un prédateur. Après effectivement le respect doit être mutuel, mais te laisserais tu piétiner par un cheval de 400kg ?

En revanche je le rejoins sur le licol étho. Je suis encore malade qd je vois certaines utilisations (attache, marche en main, tension constante sur les rênes...)
Et sur le fait de prendre du temps pour l'observation en milieu naturel : là on se rapproche plus de la science éthologique pure.

Et d'accord pour la notion de sensibilisation/désensibilisation : on est un couple et un couple cela discute, après le leader du moment dans le troupeau prend la décision.

ILH a écrit:

Olivier nous fait une courte démo. Il nous montre que l'on peut travailler à distance du cheval ou alors avec un bras au niveau du garrot.

Ce sont ses chevaux, donc ils sont "conditionnés à ses demandes" car il doit les travailler tous les jours de cette façon.
Viens à la maison et tu pourras jouer ainsi avec Apo et Vind.


Pour la longe, on pratique aussi : c'est rigolo. Nous on appelle ça : les embuches. Après dans ce jeu il faut faire gaffe que le cheval ne devient pas ton leader : c'est toi qui doit montrer le chemin.

Toutes les méthodes ont de bonnes choses à prendre. Avec les enfants, on pense qu'un mixte de toutes les méthodes est plus bénéfique qu'une seule, car cela demande au couple de réfléchir ensemble et de prendre le meilleur de chaque.


En ce qui concerne ton coup de coeur : si si cela peut arriver alors que l'on ne s'y attend pas !



Et la suite ?

Pour l'instant celà ne me choque pas.

Je rejoins Aya sur un point, ses chevaux aussi sont conditionnés d'une certaine manière, ils connaissent sa façon de demander/travailler. Mais quand tu as des chevaux depuis un moment il est normal de savoir les appréhender.


Tu as demandé des infos sur la vente de ce cheval ? ce serait une belle aventure qui commence ça aussi

Idem, je longe comme ça le Gris

Super pour toi ce stage  

Bon bien évidemment, je pense que je n’aurai pas accrocher avec tout ce qu’il dit, et à mon avis, il « tape » sur les autres surtout pour se faire sa place à lui ...
Par contre, concernant la Cense, et Blondeau, je suis bien d’accord avec lui, mais Parelli ... il connaît trop mal pour pouvoir les mettre dans le même sac (a mon sens).
Le seul défaut que je puisse trouver à Parelli, c’est que c’est devenu du business +++. Mais la méthode est ultra bonne QUAND on la connaît bien et qu’on ne l’a survole pas.


Alors ce coup de cœur ?????

Ah ben c'est sûr que Blondeau, on leur demande précisément de ne pas réfléchir.
Ça reste très efficace avec des jeunes à qui il faut apprendre les bases en un temps plus que limité.
Sorti de ce cadre, ça n'a pas d'intérêt.

Oui, je suis d'accord avec vous sur le fait que ses chevaux sont quand même aussi conditionnés d'une certaine manière !

Aya : Non, je ne me laisserai pas piétiner par un cheval de 400kg, et Olivier non plus. J'avoue que quand il nous a parlé de sa méthode,je me suis dit que peut-être ses chevaux pouvaient présenter des comportements inappropriés voire dangereux. Mais après une semaine d'observation, k'ai vu que des chevaux incroyablement respectueux et attentifs à l'homme. Oui, je suis d'accord, je pense qu'il faut prendre ce qu'on trouve de bon dans chacune des méthodes. Je ne suis pas d'accord à 100% avec la vision d'Olivier, mais il m'a vraiment permis de me requestionner et d'apprendre vraiment à réfléchir moi-même sur les méthodes que l'on nous propose, plutôt que de tout appliquer bêtement comme si tout était parfait !

Netif : Non je n'ai pas demandé plus d'informations concernant la vente. Il m'en a pas parlé à moi directement et je sais qu'il a des critères bien précis pour vendre un cheval. Il trouve ma relation avec Café très belle, mais je sais qu'il ne le vendra qu'à des conditions très précises. Il veut vraiment être sûr que le cheval vive au pré H24 avec d'autres chevaux. Et pour être sûr que le cheval ne se retrouve pas seul, il préfère que l'acheteur ait déjà plusieurs autres chevaux. Et puis il est tellement bien dans ses prés immenses, je ne vois pas ce que je pourrais lui apporter de mieux pour le moment, avec le peu de moyens que j'ai et en ile de france

Ziel : après il a surtout tapé sur la Cense et Blondeau, Pareilli, il ne l'a évoqué qu'une fois je crois (mais ce n'était pas très positif quand même )

La suite arrive !

Jour 3 (après-midi) :

On complique les choses! Après avoir travaillé avec un cheval, on peut travailler avec deux (voire trois) chevaux, soit dans le corral, soit en longe dans la carrière.

Je prends Tina et Lune en longe. Le début est très compliqué, je m'emmêle sans cesse dans mes longes. Au fur et à mesure, je comprends le truc, mais c'est difficile de les avoir juste l'une derrière l'autre. Lune est toujours à la traîne, je suis obligée de la faire trotter pour rattrapper Tina. Mais il y a des passages très bien, que ça soit au pas ou au trot où les deux se suivent bien. Les deux juments se motivent mutuellement et tout se passe dans le calme et l'énergie. Je tente le changement de main, en faisant passer Lune devant, mais c'est pas terrible. Tina est mieux en tête, et Lune mieux derrière.

Les photos sont prises au moment où je galérais le plus alors c'est pas forcément hyper représentatif

Euh;.. J'ai pas prévu de longer à 5 chevaux moi
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Oh la galère avec les 3 autres au milieu

Et du coup, comment tu leur demandes de se bouger les fesses ?

Le poulain avait déjà envie de faire comme les grands

Bah écoute, c'est pas facile Normalement j'étais censée faire marcher Tina en premier. Mais finalement, ça marchait mieux quand je commençais par Lune. Je me déplaçais vers son arrière-main en y associant l'ordre vocal "marcher" et elle avançait, puis quand elle arrivait au niveau de Tina, je demandais à cette dernière d'avancer de la même façon. Et pareil pour trotter. Quand Lune était un peu à la traîne au pas, je lui demandais de trotter pour rejoindre Tina et au moment où elle arrivait derrière elle, je lui demandais aussi de trotter, comme ça elles étaient bien l'une derrière l'autre. Mais c'est pas évident de se concentrer sur les deux à la fois. Parfois, quand je demandais à Lune de se mettre en avant, je me déconcentrais de Tina qui en profitait pour couper le cercle !Donc fallait que j'agisse vite, en m'aidant d'un léger mouvement de longe, pour la remettre sur le cercle.

Jour 4 :

Aujourd'hui, c'est le grand jour ! On monte en liberté On va devoir communiquer avec le cheval uniquement avec le poids du corps. Bon, on a quand même le licol et la cordelette, au cas où, faut pas déconner

Je choisis Café, très surprenant n'est-ce pas ?

Avant de se mettre en selle dans le corral, on retravaille un peu à pied pour se remettre dans la communication.

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Puis je monte Enfin, j'essaie J'y arrive pas toute seule, mais je suis pas loin de réussir !

Après un moment papouilles à l'arrêt, on s'y met !


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Le but est de,réussir à faire comprendre au cheval où on veut aller juste par le biais de notre regard, de notre assiette. Comme j'ai eu un long moment d'observation des autres, j'ai bien pigé comment faire. Il faut regarder où on veut aller, en tournant son buste et en reculant la jambe extérieure. Il faut vraiment que je pense bien à tourner plus mon buste et à ne pas serrer la jambe intérieure au moment où je tourne, ce qui donne des infos contradictoires au cheval.

Assez rapidement, cela fonctionne bien au pas. Café est très à l'écoute de ce que je veux faire Je tente donc au trot. C'est plus compliqué car il faut déjà que j'arrive à stabiliser mon assiette Après, il y a eu des moments très bien et d'autres moment où Café n'avait pas envie de tourner quand je voulais ! J'ai parfois dû reprendre les rênes de licol pour m'aider un peu !

Je sens Café très actif, je sens qu'il a envie de galoper, alors je me dis pourquoi pas ! C'est parti Je ne demande pas de tourner ni rien, je profite juste de l'instant présent ! Je repasse au trot et après un changement de main plutôt réussi, je redemande le galop et c'est juste une sensation géniale Mille caresses et je descends, le sourire aux lèvres qui ne veut pas s'effacer!

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Je viens de réécouter la vidéo. On y entend Olivier dire "Audrey a un gros avantage. Elle a un énorme charisme, ce qui lui facilite les choses avec les chevaux. Je me suis rendue compte de ça dès le premier jour"

J'avais été perturbée par les jambes quand Philoute m'avait expliqué les codes.
D'un côté c'est logique (on "pousse" le cheval vers là où on veut aller), mais en bonne cavalière de classique qui met sa jambe intérieure pour incurver, dur dur

D'autant plus que si tu tournes le buste et le bassin, ça n'est pas facile de reculer la jambe extérieure.

Ça fait plaisir un compliment comme ça